Et si notre cerveau nous jouait des tours… sans qu’on s’en rende compte ?

Chaque jour, nous prenons des décisions, échangeons avec les autres, émettons des jugements.
Et pourtant, la plupart du temps, nous ne voyons pas la réalité telle qu’elle est, mais telle que notre cerveau la filtre.

Bienvenue dans le monde des biais cognitifs.

 

Les biais cognitifs, c’est quoi ?

 

Ce sont des raccourcis mentaux automatiques que notre cerveau utilise pour traiter l'information plus vite.
Ils nous sont utiles (gain de temps, survie, prise de décision rapide)…
Mais ils sont aussi trompeurs : ils déforment la réalité, nous empêchent d’écouter vraiment, de comprendre l’autre, de réfléchir avec justesse.

 

En co-éducation, en parentalité, en pédagogie, en communication… ils sont partout.

 

Quelques biais parmi les plus courants (et piégeux) :

 

1. Biais de confirmation

On cherche (et retient) uniquement les informations qui valident ce que l’on croit déjà.
👉 Exemple : "Mon enfant est paresseux" → je remarque uniquement quand il traîne, pas quand il s’investit.

 

2. Biais de négativité

Notre cerveau donne plus de poids au négatif qu’au positif.
👉 Une remarque désagréable efface dix compliments…

 

3. Biais d’ancrage

La première information entendue influence tout le reste.
👉 "Il est agité" → chaque mouvement sera perçu comme excessif.

 

4. Effet de halo

Une seule caractéristique positive ou négative teinte notre perception globale d’une personne.
👉 Un enfant souriant = il est "sage", même s’il parle beaucoup en classe.

 

5. Biais de projection

On pense que l’autre ressent ou pense comme nous.
👉 "Moi, ça ne me ferait rien, donc il exagère."

 

6. Biais d’attribution

Quand on réussit, c’est grâce à nous ; quand on échoue, c’est à cause des autres… et inversement pour autrui.
👉 Mon enfant a réussi : il a écouté mes conseils. Il a échoué : c’est à cause de l’école.

 

7. Effet Dunning-Kruger

Les personnes qui en savent peu se surestiment, tandis que les plus compétents se sous-estiment.

 

8. Biais de disponibilité

On croit que ce qui est facile à se remémorer est fréquent ou important.
👉 Un fait divers marquant = "le monde est dangereux".

 

9. Biais de statu quo

On a tendance à privilégier ce qui existe déjà, même si ça ne fonctionne pas vraiment.

👉 "On a toujours fait comme ça…"

 

 

Pourquoi c’est important d’en parler ?

 

Parce que nos biais influencent :

  • Nos décisions éducatives
  • Nos jugements sur les enfants, les autres adultes, nous-mêmes
  • Nos émotions, nos réactions, notre capacité d’écoute et d’ouverture

 

Ils peuvent nous couper de la réalité, de la nuance, du lien humain.


Mais les reconnaître, c’est déjà commencer à s’en libérer.

 

 

Quelles différences avec les filtres de la communication ?

 

On confond souvent biais de communication et filtres de communication car ils influencent tous deux notre manière de percevoir, interpréter et transmettre un message. Pourtant, ils ont des origines et des fonctions légèrement différentes.

 

 

 

Et maintenant, on fait quoi ?

 

  • Observer nos pensées automatiques
  • Noter nos réactions avant de répondre
  • Demander un autre point de vue
  • Parler de nos biais en famille, à l’école, en équipe
  • Se former à la métacognition, à la communication consciente

 

 

 

 




 

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