Nos peurs nous traversent chaque jour : certaines sont visibles, d'autres bien cachées.
Parfois, elles bloquent, paralysent ou nous font fuir.
Mais lorsqu’on prend le temps de les observer avec douceur et lucidité, elles deviennent des portes vers une meilleure connaissance de soi.

C’est là qu’entrent en jeu l’introspection et l’autodiagnostic émotionnel.

Pourquoi faire un autodiagnostic de ses peurs ?

Parce que nos peurs influencent :

• Nos choix (ou non-choix)
• Nos réactions
• Nos relations
• Notre vision de nous-même et du monde

Et tant qu’on ne les identifie pas, elles gouvernent en silence.

Faire un autodiagnostic, ce n’est pas se juger, mais observer avec honnêteté et bienveillance ce qui nous freine… pour mieux avancer.

Comment reconnaître une peur ?

Une peur peut se cacher :

• Derrière une colère (peur d’être blessé)
• Derrière un perfectionnisme (peur de l’échec ou du jugement)
• Derrière un retrait (peur du rejet, de l’exposition)
• Derrière un besoin de contrôle (peur de l’inconnu)
• Derrière une dépendance (peur de la solitude ou du vide)

L’introspection permet de remonter à la racine.

Outils d’introspection : questions puissantes

Voici quelques questions pour amorcer une réflexion sincère :

• Qu’est-ce qui me fait le plus peur en ce moment ?
• Comment cette peur influence-t-elle mes choix ou mes comportements ?
• Depuis quand est-elle là ? A-t-elle une histoire ?
• Quelle partie de moi cherche-t-elle à protéger ?
• Qu’est-ce que je ferais si cette peur n’était pas là ?

Ces questions ne demandent pas de réponse parfaite. Elles ouvrent simplement des espaces de conscience.

L’autodiagnostic en 3 temps

Voici une méthode simple pour nommer et mieux comprendre ses peurs :

1. Identifier

Quelle est la peur que je ressens ? (nommer : peur de l’échec, de l’abandon, du jugement, de ne pas être aimé…)

Quelles situations reviennent régulièrement dans ma vie et me créent une forte émotion ? Est-elle en relation avec une peur ?

2. Observer

De quoi me parle cette situation en termes de besoins, valeurs, croyances limitantes, culpabilité, relations toxiques ? Qu’est-ce que je ressens dans mon corps, dans mes pensées ?

3. Questionner

Cette peur est-elle encore utile ? Est-elle réelle ou projetée ? Quelle croyance l’alimente ? L'ai-je vérifiée ? Que pourrais-je expérimenter à petit pas pour la dépasser ?

Introspection ≠ isolement

S’introspecter ne veut pas dire rester seul(e) dans ses pensées.
Au contraire, on peut écrire, en parler, dessiner, partager dans un espace sécurisé.
Ce qui est vu, nommé, accueilli… a déjà moins de pouvoir sur nous.

Et après ?

L’objectif n’est pas de "ne plus avoir peur", mais de reprendre du pouvoir sur ses choix.

En nommant nos peurs, nous nous reconnectons à nos besoins profonds, à notre intuition, à notre élan de vie.

Parfois, derrière une peur, il y a un grand désir bloqué, une part de soi qui veut s’exprimer, une valeur profonde à protéger ou à incarner.

En résumé :

L’introspection est un acte de lucidité bienveillante.

L’autodiagnostic permet d’identifier ses freins pour avancer.

Nos peurs peuvent devenir des enseignantes si on les écoute avec le cœur.

“La peur frappe à la porte. Le courage se lève. Et quand il ouvre… il n’y a personne.”